Trois ans après le succès public et critique de Tambour Vision, Bertrand Belin poursuit son chemin atypique avec Watt, son huitième album. Avec son complice le musicien et producteur Thibault Frisoni, Belin a conçu Watt comme un disque de “prières païennes pour ses congénères”. L’humanisme du chanteur se ressent notamment dans le morceau Seul (qui rappelle certains bijoux de Gérard Manset) ou bien dans Certains Jours, sorte de valse pour piano qui permet à Belin de se laisser aller à une certaine tendresse. Dans Rembobine, le chanteur d’origine bretonne se transforme en crooner désenchanté. Et avec Pluie de data, l’humanisme de Belin se mue en post-humanisme : à l’heure de la technologie toute-puissante, il se penche sur le déclin des idéaux dans une chanson à la force poétique fascinante.
A quoi fait référence le titre de l’album ? A l’unité de mesure ? Au célèbre roman de Samuel Beckett ? Belin nous fournit une troisième piste, plus inattendue : “Watt, Wattoo Wattoo, dessin animé de mo