Né le 5 décembre 1938 à Oklahoma City, John Weldon Cale – plus connu sous le nom de J.J. Cale – est l’un des artisans les plus discrets mais influents du rock américain. Auteur, compositeur, chanteur et guitariste, il est souvent considéré comme le père du Tulsa Sound, un subtil mélange de blues, country, jazz et rock à la nonchalance caractéristique.
Dans les années 60, Cale se fait d’abord remarquer comme ingénieur du son à Los Angeles avant de se lancer dans une carrière solo. Son style dépouillé, ses guitares feutrées et sa voix douce séduisent dès son premier album, Naturally (1972), porté par le classique “After Midnight”, popularisé peu après par Eric Clapton. Suivent des titres devenus emblématiques, comme “Call Me the Breeze”, “Cocaine”, “Crazy Mama” ou encore “Magnolia”, qui inspireront des générations de musiciens.
Peu enclin à la célébrité, J.J. Cale cultive un art de la retenue : ses disques, produits avec une sobriété exemplaire, sont des modèles d’élégance roots et d’authenticité. Des artistes tels que Mark Knopfler, Neil Young ou Bryan Ferry ont salué son influence majeure sur leur musique.
En 2006, il collabore avec Eric Clapton sur l’album The Road to Escondido, récompensé d’un Grammy Award. Jusqu’à sa disparition en 2013, J.J. Cale reste fidèle à son credo : jouer simplement, sincèrement, sans artifice.
Aujourd’hui encore, son héritage résonne dans la musique américaine : celui d’un poète de la guitare, maître du groove tranquille, dont la discrétion a fait la légende.